Maison d'Alexandra

Superbement éclairé durant le jour, ce petit habitat moderne à deux étages démontre un goût prononcé pour la propreté de celle qui y vit, bien à moins que la maison soit naturellement propre et que la propriétaire s’abstient d’en faire un vrai bordel. Couleur passive mais accueillante, meuble de base, au manque de décoration quelques peintures viennent mettre un peu de vie et de style.

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La clé à peine dans la serrure de la porte, un sourire se dessina sur mon visage lorsque mon regard se porta sur Growlithe, la langue sortit, qui était assis sagement à mes côtés. Il n’était jamais vraiment dans sa pokéball, et il faut avouer que depuis le temps je ne pouvais plus m’en passer. J’ouvris la porte et, comme piquer par un moustique, il me dépassa à toute vitesse.

- Hey, tout doux !

Fis-je plus rieuse qu’autre chose en refermant la porte derrière moi…

Bien que les raisons ne m’apparaissaient pas évidente, et c’était peut-être dommage que l’attitude de mes pokémons ne soit pas contagieux, Minun avait toutes les raisons du monde d’être contrarié après l’attitude exécrable de mon père. Rapidement, avec un Growlithe sur les tâlons et un Minun logés dans le creux des bras subissant machinalement quelques caresses, je m’éloignai de la salle à manger et tomba sur Marguerite qui remarqua tout de suite quelque chose d’étrange (dirons-nous!) dans mon visage. C’était peut-être… parce que mon sourire avait disparu ? J’étais souriante en entrant, et aucune raison de ne pas l’être, c’était une merveilleuse journée. Mais quelques nuages venaient de l’assombrir un peu. Je ne devais plus pétiller autant, coupé dans son élan par mon cher père et sa réunion, mouais.

Marguerite : Bah voyons Alex, qu'est-ce qui ne va pas ma chouette?

- Oh!... rien. Feignis-je.
Après un petit instant où je me sentis comme étant peu convaincante face à une Marguerite qui sembla être loin de me concèder qu'il n'y avait rien, je désignai négligemment de la tête là où devait se trouver la salle à manger.
- Ah ça… c’est rien. Il est très occupé ces derniers temps…
Mon ton un peu morne sembla déjà vouloir accepter sans grand mal la scène de tout à l’heure, sans même déverser quelques commentaires croustillants sur le père en question qui venait quand même de miner le morale de cette jolie jeune fille qui lui servait de fille.

Marguerite sembla s’être mis en tête de me faire bouger pour me changer les idées. Elle sembla d’ailleurs plus motivée que moi. Un sourire léger se dessina sur mes lèvres en pensant drôlement que c’était peut-être elle qui rêvait de partir à l’aventure. De la sorte je me mentais peut-être aussi à moi même, l’idée m’avait peut-être déjà traversé l’esprit même si elle n’avait jamais pu cheminer bien loin. Je fis une moue, peu convaincue. Puis la contournai, retrouvant un semblant de sourire et déposa Minun.

- Tu sais qu’il serait fâché d’entendre ça.

Ma phrase terminer mon sourire disparu et je fronçai les sourcils. L’air tout d,un coup de réalisé mes paroles. À vrai dire, même si j’avais dit ça pour plaisanter un peu et faire comme si je ne prenais pas ces « conseils » au sérieux, je me demandais soudainement s’il n’y avait pas réellement une once de vérité dans ce que je venais de dire.

- Non, c’est trop fou. Je dois rester terre à terre… Je ne peux pas partir comme ça.

Aussi soudainement je collai mes mains ensemble face à moi comme pour supplier Marguerite. Je pris un air en conséquent.

- Tu irais à la cuisine me chercher quelque chose à manger ? Je meurs de faim.

Autant dire que je n'osais pas m'y rendre moi-même.